Sa silhouette est incroyablement longue bien qu'il ne dépasse pas le mythique Ivo Karlovic. En réalité Ivan Mestrovic ne mesure pas tout à fait deux mètres mais il est plus simple de le considérer en tant que double mètre, les statisticiens avides d'anatomie sont friands de ces grands joueurs au service naturellement performant. Ce joueur a passé une grande partie de son enfance loin des milieux tennistiques, il était destiné à une carrière davantage prosaïque : la littérature. Il était à proprement parler le prototype d'un éphèbe grec, en l'occurrence ce jeune garçon au physique avantageux et à la maîtrise parfaite des systèmes philosophiques antiques. Toutefois, ses aptitudes au tennis devaient le conduire vers le cheminement d'une carrière professionnelle dont il espère de probants résultats. Mestrovic a passé la plupart de son adolescence à travailler son service, dans la lignée des joueurs croates reconnus aujourd'hui. Il admet avec une sincérité considérable d'immenses lacunes en fond de court, sa taille l'empêchant de posséder un déplacement exemplaire. Peut-être parviendra-t-il à faire réplétion de ces cavités perfectibles, nous devrions rapidement obtenir des éclaircissements quant au potentiel véritable de ce joueur.
A la suite de ce portrait assez évanescent, Mestrovic a tenu à laisser un message avant le tournoi de Doha :
" J'ai sur les épaules un passé qui me guette, le refoulé d'une carrière universitaire qui me tendait les bras. Après tout je pourrai envisager ce versant de ma vie durant mes années de vieillesse, lorsque je ne serai plus qu'un homme à la peau si flétrie qu'il ne sera pas indécent de m'appeller rat de bibliothèque. La concurrence à Doha sera féroce, je m'attends à la déception pour ne pas avoir à subir la lourdeur d'un rêve tombé en ruines. "